Cette technique a été mise au point il y a plus de 3 500 ans ; elle consiste à transformer par réduction le minerai de fer en acier. Le principe est relativement simple : en traversant les couches de charbon incandescent, le minerai de fer en fusion se charge d’éléments de carbone… Cette expérience a été menée en novembre 2005 à Casalta en Castagniccia, en compagnie de Fabien Cazorla et de Kevin Musikar, forgerons couteliers corses.
Le minerai de fer brut est tout d’abord lavé
les « barreaux » de l’échelle construite pour l’occasion, retiennent le minerai plus lourd, l’eau emporte le sable et la terre.
Il est ensuite mis à sécher.
Un fois sec, il est tamisé.
Seules les particules les plus fines seront conservées.
Un mortier est préparé à base de sable, d’argile et de paille. Il servira à jointoyer les briques réfractaires
Une fois la construction achevée, et après quelques heures de séchage, le feu est poussé.
Cela permet d’accélérer le séchage et de colmater les fuites éventuelles.
Le lendemain, après avoir trié le charbon de bois, le feu est rallumé. Quand les braises atteignent le gueulard, il est temps de verser une petite quantité de minerai.
A intervalles réguliers, il faut compléter le niveau de charbon, et dès que le gueulard est rougeoyant, verser le minerai. Ces opérations seront répétées durant toute une après-midi.
En fin de journée, arrive le moment tant attendu…
La base du four est détruite
et laisse apparaître une masse en fusion.
Sous l’effet de la chaleur, le métal a fusionné en une masse compacte de presque huit kilos
Le bloc, une fois refroidi…
…est découpé afin de vérifier sa structure interne.